samedi 25 février 2017

Samedi 4 mars, dédicace avec Michel BOYE














(Photo David PATSOURIS, Sud Ouest)


Le casino mauresque, casino maudit 1863-1977 de Michel BOYE, 15 euros.

Voici un livre qui sera toujours trop vite épuisé. L'historien Michel Boyé, depuis qu'il s'est résolu à s'auto-publier, n'effectue que de petits tirages. Pourtant, cet ouvrage lui a réclamé quatre années de travail pendant lesquelles, penché sur les archives municipales et départementales, il a exhumé l'histoire du casino mauresque qui fourmille de personnages issus, pour la plupart, du monde artistique, de la musique particulièrement puisque le casino mauresque fut un (haut) lieu de divertissement musical, un incontournable rendez-vous pour les arcachonnais de la fin du 19ème siècle.
Mais la partie administrative de cette vie mouvementée du casino n'est pas négligée car l'on a beaucoup débattu autour de l'édifice depuis sa naissance jusqu'à bien après sa mort dans la nuit du 17 au 18 janvier 1977. Quarante ans après ce funeste incendie, Michel Boyé rouvre le dossier.

Michel BOYE sera en dédicace à La Librairie Générale
Samedi 4 Mars (11h00-12h00 et 15h00-18h00)

Les cahiers d'Esther t.2 de Riad SATTOUF



Les cahiers d'Esther t.2 (Histoires de mes 11 ans) de Riad SATTOUF aux éditions Allary, 16,90 euros.

Autant vous le dire, au classement Datalib (1) des meilleures ventes de la semaine, Les cahiers d'Esther t.2 devancent Frédéric Saldmann (Votre santé sans risque) et Patrick Boucheron (Histoire mondiale de la France). Le charme de la petite Esther a également eu raison d'Elena Ferrante, de Jean-Luc Melenchon et Michel Onfray...

Les cahiers d'Esther sont le fruit d'une collaboration (téléphonique) qui dure depuis deux ans, entre Riad Sattouf et cette gamine collectionneuse d'aventures sentimentales et de rêves exaltés pour le futur. Attention, Esther vit bel et bien dans notre monde, elle va à l'école et observe tout ce qui s'y passe, écoute tout ce qui s'y dit. Les cahiers d'Esther se veulent en quelque sorte un témoignage de première main en mode langage jeune. A l'évidence, Esther se débrouille bien pour expliquer son ressenti aux adultes. Par exemple, l'épisode du journaliste venu l'interviewer histoire de vérifier si Riad Sattouf n'invente rien à son sujet (après la publication du t.1), nous apprend, primo, qu'elle a reçu le livre pour son anniversaire et, deuzio, que, ma foi, elle a bien aimé tout ce qui se disait sur elle. Elle trouve ça assez vrai. Sauf que Raiponce de Disney n'est plus son film préféré.

Plus tard, Esther part en colonie de vacances à Arcachon. En principe, cet argument fallacieux doit vous décider à vous procurer cet album. Ainsi, vous aurez fait une affaire.


(1) Le classement Datalib est déterminé d'après un panel de 246 librairies indépendantes de premier niveau (hors livre de poche, scolaire, guides, jeux etc.).

“Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité.” *

Le rêve au bout des doigts, par Nancy Guilbert et Anne-Soline Sintès, aux éditions Les P'tits Bérets, 13,50€

Depuis sa plus tendre enfance, Adrian adore coudre. Granny, sa grand-mère décédée, lui a tout appris, et, par bonheur, il découvre au grenier une machine à coudre en parfait état de marche ainsi que de grandes malles où reposent "tissus vaporeux, coupons chatoyants, étoffes soyeuses". Il se réfugie régulièrement dans ce havre de paix et, sous ses petits doigts les tissus deviennent des habits, des robes, des costumes, il s'invente des mannequins et ainsi commencent ses premiers défilés. 
Seulement dans son petit village, tout le monde ne voit pas d'un bon œil que lui, un garçon, puisse coudre des vêtements et porter ses propres créations ! Les moqueries vont bon train, mais Adrian se raccroche à son rêve : il veut devenir un couturier célèbre. 
Arrivé à l'âge d'entreprendre des études, il choisit naturellement de quitter son village pour Paris, et se présente devant le plus fameux des couturiers : M de la Pompée. Mais quand on est jeune, il n'est pas toujours simple de se faire entendre, et encore moins d'être reconnu par les grands noms de la couture!
Heureusement, le portrait de Granny, dont il ne se sépare jamais, est là pour lui redonner espoir. Sa persévérance, et une petite panne de machine, donneront lieu à une belle rencontre, rencontre qui pourrait bien se révéler décisive pour sa future carrière...

Un très bel album plein d'espoir qui va à l'encontre des préjugés et qui n'hésite pas à prouver, tant aux enfants qu'aux adultes, qu'il ne faut jamais abandonner, que l'on doit s'accrocher à ses rêves.
Tout rêve peut, un jour, être réalisable : il suffit de s'en donner les moyens. 

* Citation d'Antoine de Saint Exupéry

Suite et fin des coulisses du salon jeunesse : ce que vous n'avez pas (forcément) vu

Ça y est, nous laissons le salon jeunesse derrière nous, mais non sans souvenirs! La preuve en images sur notre Page Facebook, dans l'album dédié aux salons (pour tous ceux qui n'ont pas de compte Facebook et qui ne souhaitent pas s'inscrire, pas de panique, vous pouvez regarder les photos sans inscription). 

Pour clore la 17ème édition du Salon de Littérature Jeunesse d'Arcachon, petit retour sur ce que vous avez peut-être manqué, du plus courant au plus... étonnant !
Vous voulez en savoir plus ? Place aux photos !


Pour faire venir toute cette foule, vous avez déjà vu la semaine dernière le travail de préparation fait en amont. Pour cela, des libraires, des visages connus : 




Et parfois des visages moins connus, dont Jessica, venue nous aider sur le week-end : 




Et puis parfois, après de longues journées de labeur, on voit des choses étonnantes... 


Et sauriez-vous reconnaître la propriétaire de ces pieds ?
Non ? Si, vous la connaissez forcément... 



N'est-ce pas que vous la connaissez !

 Et lors des salons, il y a toujours des auteurs, des auteurs plein de joie et de bonne humeur : 


Et qui n'hésitent pas à mettre en scène leurs livres !    

 


 
   
Comme toutes les bonnes choses ont une fin, voilà venu le temps de se quitter, et, surtout, de tout ranger.. et de tout rapporter à la librairie ! Alors la librairie se transforme en grand débarras... 



 Mais rassurez-vous, cela ne dure pas, et quelques heures plus tard, après un peu de rangement et d'organisation, voilà le résultat :







 Ainsi commence pour nous le temps des retours...

Mais pour les retours, rendez-vous la semaine prochaine ! Promis, on vous dira tout sur cette occupation à laquelle se prêtent forcément tous les libraires !

samedi 18 février 2017

Dans les coulisses du Salon Jeunesse....

Nous y sommes !

Ce week-end la librairie a investi la Salle des Ambassadeurs du Palais des Congrès pour vous proposer pas moins de 6 843 livres (si si, on a tout compté !)
Sur ces deux jours, retrouvez-y 38 auteurs en dédicaces et de multiples spectacles et animations. Programme disponible ici.

Aujourd'hui, et ce juste pour vous, amis du blog, nous vous proposons un petit tour dans les coulisses du salon jeunesse.

Après de longues semaines de réflexion sur chaque auteur, sur chacun de leurs titres, après les avoir contacté un par un, avoir défini les livres à faire venir, les colis arrivent à la librairie où nous les pointons tous.
Le volume de cartons ? ça donne ça :






Tout ça, dans une grande salle où siègent quelques tables...


Quelques heures plus tard, avec quelques courbatures en plus, les tables sont installées. Il est temps de placer les livres devant les tables des auteurs selon le plan de table établi à l'avance à la librairie.


Nouvelle étape cruciale : l'installation des nappes... Non non, ce n'est pas si simple, croyez-en vos libraires préférés !


L'installation des précieux ouvrages commence alors...



Vendredi, le stand est fin prêt. A 18h, l'inauguration ouvre officiellement cette 17ème édition du Salon de la Littérature Jeunesse. Quelques jeunes et moins jeunes lecteurs commencent à flâner parmi les multiples tables.








Et vous, quand venez-vous visiter notre joli stand ? 

Petit bonus, juste pour le plaisir des yeux... 

Trois ex de Régine DETAMBEL

Trois ex de Régine DETAMBEL aux éditions Actes Sud, 15,80 euros.


Régine Detambel a gardé pour la fin le terrible ressentiment qui l’a tenue, pendant toute l’écriture de cette vie hallucinée du dramaturge August Strindberg, envers ses détracteurs. Ce sont des extrémistes religieux qui prendront, au final, pour tous les autres.  « D’impénétrables connards » nous dit-elle qui seront les derniers à s’en prendre à Strindberg et ce choix de l’auteur n’est évidemment pas de l’ordre du hasard. Lisons-la :

« Ces tarés dégoutants, agenouillés frénétiquement dans la terre meuble, avec l’air de chercher des limaces, gâchèrent leurs pantalons pour faire on ne sait quelles horreurs à des bouquets de fleurs, les brutes, tremblants de plaisir à l’idée que Dieu, Qui ne dort jamais, n’a rien de mieux à faire qu’à mater ce genre de petite scène et S’émerveiller présentement de voir Ses croyants Lui faire l’inestimable cadeau de transformer la tombe fleurie d’un pauvre type en une petite friche toute salopée, et ils remontent leurs manches de plus belle et ils secouent leur tête encore plus fort, leurs crachats dégoulinent sur le marbre, il faut qu’il paie, le mécréant, il faudra qu’il paie encore et toujours, hurlent ces impénétrables connards, et ils tournent leurs yeux écarquillés vers le ciel, mais il n’y a vraiment pas grand-chose à voir là-haut, Dieu seul peut savoir si c’est à cause de la pluie. »

Voilà pour le compte de « ces tarés dégoutants » qui s’attaquèrent, la nuit qui suivit les obsèques pour lesquelles des milliers de personnes se déplacèrent, à la tombe du grand écrivain suédois.

Ce fut comme le point final de toute une succession d’ennuis rencontrés par un homme que Régine Detambel embrasse par son aspect le plus terrifiant : sa vie avec les femmes. 
Elles furent tout de même trois à l’épouser, à déceler en lui la surcharge d’amour qui le constituait sans compter avec la souffrance qu’aussi elles endureraient. Siri, Frida et Harriet se sont reconnues à travers le génie théâtral de Strindberg qui parcourut son temps en alignant scandales, échecs retentissants, misère, déchéance et folie…
Sous la plume de Régine Detambel, August Stindberg apparait comme l’accomplissement parfait de l’artiste maudit, malheureux en tout. « L’or » final qui lui est attribué alors qu’il va bientôt mourir est également une source pesante et risible d’emmerdements. 


Ce livre, guidé par une précision stylistique pénétrante, nous enveloppe de la personnalité entêtante du suédois, théâtral à l’extrême dans ses désirs, dans ses pleurs et dans sa quête effrénée du succès. Cette vie de Strindberg que l’on a souvent tenté d’approcher parce qu’elle coïncidait avec l’idée de la folie créatrice ultime, est perçue cette fois avec un beau et touchant attachement pour un homme qui détesta au plus haut point le mariage et la vie conjugale. Hommage ultime, c’est une femme qui l’écrit en se substituant aux trois femmes de sa vie.

samedi 11 février 2017

De terre et de mer de Sophie VAN DER LINDEN

De terre et de mer de Sophie VAN DER LINDEN aux éditions Buchet Chastel, 14 euros.

Voici encore un livre négligemment laissé sur le bord de la route ultra fréquentée des romans de l’automne. Un livre « impressionniste » dont la couverture emprunte à Corot un détail d’une « Vue d’un port en Bretagne ». L’époque où l’histoire se situe importe moins, à son début, que le lieu qui, aujourd’hui encore, perpétue la vie ancestrale qui prédomine en ces îles de petite importance à l’image de celle qui nous préoccupe.  
Une petite île où débarque le jeune Henri ignorant, à ce moment-là, que son séjour n’excèdera pas 24 heures. Henri se sent fortement observer en tant qu’étranger alors que, débarquant dans un bar, il réclame quelques précisions sur la maison où il doit se rendre chez Youna. Youna est la femme aimée qu’Henri n’a pas vue depuis plusieurs années, depuis qu’elle a choisi de s’installer sur l'île, seule, pour peindre. 
Henri, lui-même artiste - il est graveur - imagine en son for intérieur que Youna et lui pourraient être à nouveau ensemble et créer d’un même élan, chacun dans son atelier. Il est venu pour cela, pour voir et parler à Youna. 

De terre et de mer est un de ses courts livres qui magnétisent le lecteur. Chaque phrase fait progresser inéluctablement son personnage principal vers une voie fatale, une destinée tenue par quelques détails, une déconvenue que Sophie Van Der Linden nous fait partager avec ce jeune homme bien trop sensible au vu de ce que l’Histoire avec sa grande hache (G. Perec) lui réserve. 
De terre et de mer est aussi la description émerveillée d’un lieu. Henri, en une nuit d’été découvre l’enchantement que lui procurent l’île, son paysage, ses habitants et la rencontre fortuite avec quelques égarés, comme lui : un bourgeois iconoclaste habité par la musique, l’entraînement d’un marathonien poursuivi par la malchance, un pêcheur à pied au grand coeur et un marin vagabond qui sait qu’il doit fuir absolument la France et les français. 

Songe d’une nuit d’été aurait été un bon titre aussi mais c’eut été sans compter avec les réalités, souvent tristes, des matins. Le bateau qui ramène Henri nous enlève cruellement l’île sur laquelle Sophie Van Der Linden a su si bien le faire déambuler : 

« Henri se dressa d’un bond. C’était Youna ! Elle courait sur le môle et tentait de le rattraper. A cet instant, une forte bourrasque, incongrue sous ce ciel radieux, gagna en un éclair la surface de la mer qui se rida. Le creux de la grand-voile claqua. Le bateau fut brutalement secoué. Henri s’effondra au fond de la cale en se cognant le front sur le rebord de la coque. Sonné, il eut du mal à se réinstaller sur le banc. Quand il regarda de nouveau en direction du môle, la forme blanche s’était immobilisée. »

SLJA - La magie des rencontres...

Dernière ligne droite avant le salon ! 

Et nous ne pouvions passer à côté d'Olivier Latyk, illustrateur à qui nous devons l'affiche de cette 17ème édition du Salon de Littérature Jeunesse d'Arcachon , et qui, bien sûr, sera présent les 18 et 19 février !
Très représenté dans les albums jeunesse, on lui attribue notamment des personnages attachants comme Yoki le doudou et Eliott le jeune tigre. Pour les plus petits, il est aussi l'auteur des livres de "cache-cache" avec les petites et grosses bêtes !
Bref, vous avez forcément vu un de ses ouvrages quelque part !
Focus aujourd'hui sur un conte assez classique, adapté par Michel Laporte et illustré par Olivier Latyk.

Le Magicien d'Oz, de Michel Laporte d'après L. Frank Baum, illustré par Olivier Latyk, aux éditions Père Castor, 15,50€

Petite fille habitant chez son oncle et sa tante au Kansas, Dorothée est inséparable de son chien, Toto. Un jour de tempête, un évènement extraordinaire se produit : sa maison tourne sur elle-même, s'envole et transporte notre héroïne et son chien vers une autre contrée. La voilà arrivée au pays d'Oz, et ainsi commence une série de rencontres dont la première sera celle avec la gentille sorcière du Nord, qui la protégera de son baiser. Elle croisera ensuite le chemin de l’Épouvantail, du Bucheron-en-Fer-Blanc et du Lion Froussard, qui prendront la route avec elle. Cette petite équipe se dirige vers la cité d’Émeraude afin de rencontrer le Magicien d'Oz, car lui seul est en mesure de leur offrir ce qu'ils désirent : rentrer au Kansas pour Dorothée et Toto, un cerveau pour l’Épouvantail, un cœur pour le bucheron, et du courage pour le lion. Seulement chaque requête présentée au grand magicien exige une condition en retour... 

Au fil des pages se dévoilent les dessins aux couleurs pastel d'Olivier Latyk, des dessins très doux, dans des tons plutôt originaux. Les jeunes (et les moins jeunes !) lecteurs auront également le plaisir de découvrir des dessins en découpe laser qui viendront agrémenter l'album. Les grands lecteurs de 8-9 ans sauront trouver un beau compromis entre texte et illustrations, là où les plus petits se laisseront bercer par la douce voix d'un aimable conteur...

Un plaisir de lecture, à tous niveaux !

Programme Salon Littérature Jeunesse 17-18 et 19 Février




Et.... voici la 17ème édition du Salon de Littérature Jeunesse d'Arcachon!
Que ce soit sur le blog, sur notre page Facebook ou sur notre compte Twitter,
vous n'avez sans doute pas manqué de remarquer tous nos articles sur ce bel évènement 
auquel nous sommes très heureux de participer!

Pour profiter au mieux de cette fête autour du livre jeunesse, voici le programme complet du salon:
Venez nombreux rencontrer les auteurs et illustrateurs, assister aux spectacles, admirer les ateliers et les expos qui émerveilleront à coup sûr petits et grands!
N'hésitez pas, l'accès est libre!
Pour la réservation des spectacles et autres informations, contactez le 05 57 52 97 97.

Souvenir de l'édition 2015!

Saint Valentin!


Le 14 Février, cette date ne vous évoque rien?
Rassurez-vous, la librairie est là pour vous aider à combler un oubli
 qui pourrait s'avérer fâcheux...
Coeur romantique? Coeur passionné? ou même coeur solitaire?
La librairie a en tout cas eu à coeur de n'oublier personne en ce jour 
qui a rendu un certain Valentin célèbre!
La vitrine vous tend les bras, 
et serez-vous assez audacieux pour oser venir voir 
quels livres se cachent derrière le rideau rouge?

Club lecture Arcachon 14/02

Club de lecture avec Jean-Claude Duqueyroix ©PHOTO C.V

MARDI 14 FEVRIER
de 10h00 à 12h00

Ne manquez pas la prochaine rencontre du club de lecture de la Bibliothèque d'Arcachon,
animée par Jean-Claude Duqueyroix!
Actualités littéraires, coups de coeur, envies du moment, la discussion autour des livres est bien sûr ouverte à tous et sera engagée en toute convivialité!

Pour plus de renseignements: 05 56 22 58 47


samedi 4 février 2017

SLJA - Un conte musicale aux parfums d'amour


On continue avec le Salon de Littérature Jeunesse d'Arcachon (et oui, c'est le moment !), et on continue avec les livres spectacles grâce à ce bel album de Christos et Amélie Callot, deux auteurs présents sur le salon les 18 et 19 février 2017, au Palais des Congrès d'Arcachon. Notre rendez-vous est déjà noté, n'est-ce-pas ?


Les âmes heureuses sont amoureuses, par Christos et Amélie Callot, publié chez Alice Édition, 16€. 

Par des dessins originaux, un peu baroques, aux traits fins, Amélie Callot nous offre un album qui n'est pas qu'à lire : l'histoire est avant tout issue d'un conte musical, écrit par Christos, présenté par la Compagnie Lettre, et agrémenté de décors spécialement conçus par Amélie Callot. Ainsi, pour une lecture complète, le livre est proposé avec un CD du spectacle, permettant d'écouter les musiques un peu pop, un peu électro, un peu rock... bref, un parfait mélange de musiques actuelles pour amener les plus jeunes vers les spectacles. 

Et pour leur (notre !) plus grand plaisir, 
Retrouvez la Compagnie Lettre pour
Les âmes heureuses sont amoureuses
le dimanche 18 février à 10h30
à l'Auditorium du Palais des Congrès

Mais l'histoire, me demanderez-vous, que raconte-t-elle ?
Nous retrouvons Timo et Mila, deux enfants plutôt réservés, voire très timides, qui vivent sur le même palier. Comble de l'histoire, tous deux s'aiment d'un amour secret sans oser l'avouer à l'autre. Chacun rêve alors dans son coin, adresse un bonjour maladroit, un sourire discret, puis reprend sa route. 
La nuit, ces deux enfants ont un secret commun, même si, là encore, ils ignorent partager cela. Toutes les nuits, ils se transforment en chat et partent, en solitaire, flâner de toits en toits sous le ciel étoilé de Paris. Un jour, lors de leur promenade nocturne, Mila est attaquée par une bande de mâles en quête de l'âme sœur. Prise au piège, elle ne devra sa liberté qu'à l'intervention de Timo, qui se promenait par-là. 
De cet évènement va découler une belle histoire d'amour, histoire qui ne s'épanouit que la nuit. Jusqu'au jour où les deux chats seront griffés à la joue, et cette blessure ne s'effacera pas à leur réveil... Leur rencontre sur le palier ce matin là pourrait bien annoncer un nouveau départ... 


Prendre les loups pour des chiens d'Hervé LE CORRE

Prendre les loups pour des chiens d'Hervé LE CORRE aux éditions Rivages, 19,90 Euros.

Si Franck, personnage central du dernier livre d'Hervé Le Corre, comptait éclairer sa lanterne sur le soi-disant mystère qui échoit à la condition féminine, c'est raté. Peut-être n'a-t-il jamais tenté d'élucider l'affaire mais une chose est sûre, avec Jessica (bombe sexuelle à qui il ne demandait rien tout compte fait) ou Rachel (son enfant mutique), ces deux éclatantes héroïnes de Prendre les loups pour des chiens, ne l'auront aidé en rien quant à la compréhension de leur psychologie respective.

Ces deux êtres (Jessica et Rachel) qui ravivent la mémoire de personnes que nous, lecteurs, avons pu déjà rencontrer (mais certainement pas dans les conditions de cette terrifiante et néanmoins éblouissante histoire), nous sont d'autant plus proches qu'ils essaiment leur vie quelque part dans notre département, à un moment où une très forte chaleur, peut-être même une canicule, règne sans partage sur la région.

C'est en compagnie de Franck, donc, que nous allons faire connaissance de cette Jessica d'enfer. Elle vient le cueillir à sa sortie de prison dans une tenue déjà incandescente. Hervé Le Corre, délibérément, choisit de jouer sa carte érotique. Jessica brûle partout où elle passe et, sans scrupule, joue constamment de cet atout-là.
Alors qu'il est supposé retrouver son frère, Fabien avec qui il a commis une crapulerie qui lui a coûté 5 ans d'enfermement, Franck, rapidement, tombe dans l'escarcelle de Jessica.
Le dénommé Fabien, épargné de la prison grâce au silence de son frère, vit avec cette Jessica dans une  bâtisse isolée dans la forêt près de Saint Symphorien (Gironde). Jessica y amène Franck qui fait connaissance avec ses parents, deux pauvres hères en bout de course et sa fillette, Rachel, qui observe Franck avec attention. Un chien à l'attitude étrange sinon menaçante surveille ce petit monde. Franck prend ses quartiers dans une caravane en marge de la maison et attend le retour de Fabien "en affaire" en Espagne.

Ce roman noir comme il est indiqué sur la couverture montre une fois encore l'art consommé d'Hervé Le Corre dans l'élaboration de ses intrigues qui ressemblent à des westerns des temps modernes où les paysages sont prépondérants et les dialogues si tranchants qu'ils produisent à eux seuls une tension maximale. C'est avec ce talent si personnel qu'Hervé Le Corre se distingue de bon nombre de ses contemporains qui s'adonnent au même genre.