samedi 1 octobre 2016

SELECTION LE PRIX D'UNE VIE / LE PARISIEN MAGAZINE : L'indolente de Françoise CLOAREC

 L'indolente de Françoise CLOAREC aux éditions Stock, 20 euros.

L'indolente s'appelait Maria, enfin Marthe aux yeux de tous y compris ceux de son mari Pierre.  
L'indolente parce que Maria, enfin Marthe, fut le modèle exclusif (ou presque) de son mari Pierre qui peignit sans discontinuité (ou presque) tout au long de sa vie (1867-1947).
 L'indolente pour la raison qu'elle fut souvent peinte au bain et nue par son amoureux de mari qui sacrifia beaucoup pour elle (enfants qu'ils n'eurent pas et amis qui s'éloignèrent) mais obtint beaucoup en retour (renommée en tant que peintre et richesse due aux ventes de ses tableaux).

Oui car Pierre Bonnard puisqu'il s'agit de lui, est un peintre postimpressionniste ayant appartenu au groupe des Nabis et dont Françoise Cloarec entreprend de nous raconter la vie depuis sa rencontre avec Maria, enfin Marthe...
 Marthe ou Maria, décidons-nous! sauf que Françoise Cloarec ne nous aide pas. L'ambigüe personnalité de la muse du peintre servant de fil conducteur au livre, l'auteur reprend en biographe et en enquêtrice la vie du couple où, sans cesse, surgit le mystère de l'origine de cette femme. 

C'est à la mort de celle-ci (1942) que soudain les ennuis arrivent pour Pierre Bonnard, son survivant pour cinq ans. Un procès retentissant a lieu quant à la succession de Maria que nous savons désormais s'appeler Boursin et qui -piquée par on ne sait trop quelle mouche- à la sortie de son travail de fleuriste alors qu'elle disait avoir 16 ans (elle en avait 24!) annonça à ce monsieur (Bonnard) qui amoureusement déjà l'attendait, qu'elle se nommait Marthe de Méligny... Les Boursin reviennent ou plutôt les Bowers (leur descendants). 

Et ce pauvre Bonnart qui rédigea un faux testament au nom de sa défunte femme (pour arranger tout le monde) se retrouva aux premières loges d'une affaire qui fit jurisprudence. Lisez-donc :

"A l'issue d'années de rebondissements spectaculaires, l'art a gagné quelque chose d'important : les règles du régime matrimonial changent. Une jurisprudence élargit le droit moral de l'artiste. Il peut jusqu'au partage modifier sa création et même la supprimer."

Merci Marthe!

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