samedi 31 octobre 2015

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Vos livres sont à proximité, vos libraires aussi!



Du 1er au 30 Novembre 2015
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Anomalie des zones profondes du cerveau de Laure LIMONGI

Anomalie des zones profondes du cerveau de Laure LIMONGI aux éditions Grasset, 17,00 euros

Il a fallu un grand sens du sacrifice à Laure Limongi pour écrire ce livre incomparable qui aurait pu figurer dans la catégorie déjà surabondante des témoignages les plus variés, car le "problème" qui affecte l'auteur est suffisamment rare pour s'inscrire dans ce registre du "vécu" où l'on trouve tout ce qui sort de l'ordinaire et nous savons combien le genre est prolifique.

Sauf que Laure Limongi a l'avantage d'être un écrivain et l'arme qu'elle a choisie pour exposer ce qui la distingue d'autrui est une forme de recensement littéraire qui épouserait tous les styles, toutes les formes pour nommer ce mal qui l'assaille au plus près de son être, c'est à dire le cerveau. 

Ce mal a été nommé par les spécialistes une algie vasculaire soit une anomalie des zones profondes du cerveau que beaucoup comprennent comme un état migraineux quasi permanent ou récurrent. 

Laure Limongi s'attache à définir ce mal sous toutes ses coutures, des plus drôles aux plus invraisemblables. Elle rassemble autour d'elle ses plus proches complices qui ont subi comme elle cet état troublant et douloureux du mal de tête qui tourne certaines fois au vertige et à l'impossibilité de vivre. Ce sont des auteurs majeurs tel Kafka, Becket, Carroll, Barthes, Gide, Maupassant, Vigny, Sand... tous atteints et ayant rendu compte dans leurs écrits, au détour d'une phrase tirée de leur journal, d'une correspondance ou dans leur oeuvre de cette perturbation maléfique. 

Anomalie des zones profondes du cerveau est le manifeste anarchique de cette maladie rare; il comporte une panoplie de chapitres courts intimes ou universels, des miscellanées comme y conduit la mode aujourd'hui, érudits, profonds, audacieux  et poétiques qui se veulent une conjuration de la douleur. 

Laure Limongi, au-delà de sa merveilleuse drôlerie démontre là tout son courage et sa force en tutoyant son mal avec un talent littéraire indéniable. Comment alors ne pas la soutenir et lui dire combien on aime son livre et donc son auteur.

Pieds de Princesses

Pieds de princesses de Sébastien Perez et Emmanuelle Pioli, éditions Albin Michel Jeunesse, 17.90 euros

Peau d'Âne, la Belle au Bois Dormant, Shéhérazade ou encore Raiponce, autant de princesses qui nous sont (plus ou moins) familières. Mais qu'en est-il lorsqu'on décide de leur faire délaisser leurs princes... au profit de leurs pieds ?
C'est ce qu'ont choisi de faire Sébastien Perez et Emmanuelle Pioli en nous racontant l'histoire méconnue de ces pieds princiers. On apprend alors que certaines ont des pieds "aux ongles[...] aussi long qu'un grizzli,"qui sentaient le fromage" ou encore "couverts de crottes de lapin et de champignons". Quel aspect auront ceux de votre princesse préférée ?
La poésie des textes et la qualité des illustrations, combinées aux découpes au laser qui agrémentent le livre, rendent cet album à la fois beau et amusant. Nul doute que ce contre-pied saura redonner le sourire aux petites princesses de tous les jours !

samedi 24 octobre 2015

Petit piment d'Alain MABANCKOU



Petit Piment d'Alain MABANCKOU aux éditions du Seuil, 18,50 euros.

Il existe en littérature des personnages qui, à l'instar de Petit piment, symbolisent l'histoire de leur pays. Alain Mabanckou connait peut-être celui de Macunaima, un roman fondateur de la littérature brésilienne écrit en 1928 par Mario de Andrade. 
Petit piment y fait irrésistiblement penser dans chaque séquence propre à la transformation du jeune orphelin baptisé Petit Piment en raison d'un acte audacieux accompli envers les deux "terreurs"  de l'orphelinat.
Cependant Petit Piment est un brave garçon endoctriné à maintes reprises au fil de ses rencontres le plus souvent autoritaires qui lui ont enlevé le peu de libre arbitre acquis dans cet orphelinat dans ses premières années grâce à un  bon éducateur qui a disparu un jour sans explication.
Petit piment ressemble à ce Macunaima brésilien, personnage fantasque qui éprouvait la turbulente modernité de son pays qu'il traversa comme un météore.  
Il en va de même avec ce jeune congolais qui ne connaît pas l'identité de son père, qui doute de celle de sa mère et qui, pour sa part, n'en aura jamais aucune. Comme Macunaima, le roman d'Alain Mabanckou ressemble à une vaste comédie qui s'emploie à nous montrer une destinée vagabonde accompagné d'un sombre portrait du Congo.
En effet, évadé de l'orphelinat, Petit Piment hante les rues de Pointe-noire, une capitale anarchique, manipulée par des politiciens mais également sauvée ou plutôt  secourue par des prostituées (des zaïroises venues du pays voisin détesté).
Comédie satirique bien évidemment que ce roman qui, petit à petit, joue  avec la langue française à mesure que son héros devient l'adulte irrécupérable que la société congolaise a fini par modeler. 
Comment alors ne pas perdre la tête à force de retournements incessants de sa condition ? Autant perdre la mémoire et prendre à revers ceux qui vont croire le guérir d'une amnésie sans doute simulée.

Si ce roman africain n'apporte pas beaucoup de bonnes nouvelles du continent noir, paradoxalement, Alain Mabanckou nous procure à sa lecture le sentiment d'être maintenu par une force incroyable comme si rien ne pouvait lui enlever l'indispensable bonne humeur qui le saisit lorsqu'il écrit.  
Serait-ce un secret typiquement africain ?  

Frank MAUBERT invité par la Librairie Générale

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 Vendredi 30 octobre à 16H00 au Patio plaisance (rue Lanine à 2 minutes de la librairie) venez assister à la présentation du nouveau roman de Franck MAUBERT. Un évènement organisé par la Librairie Générale.

Les uns contre les autres de Franck MAUBERT aux éditions Fayard, 17 euros (parution le 19 août 2015).

Le milieu des années 80 correspond, en France, à un bouleversement général de ce que l'on a eu tôt fait d'appeler le PAF qui procéda en premier à la naissance de la chaîne payante Canal+ puis, dans un ordre quelque peu dispersé, à la privatisation de TF1, à l'arrivée de la 5 accompagnée de sa petite sœur M6 (feu TV6) et enfin d'ARTE qu'on appellait à son début la SEPT.
Dès lors, nous avons eu droit à une floraison d'émissions nouvelles et, par conséquent, à de nouveaux animateurs comme celui qui va occuper une large place dans le nouveau roman de Franck Maubert.
Nous étions soi-disant au cœur des "années fric" que le monde de la télévision ne se lassait plus d'exhiber et pour cause, elle en vivait.
Le narrateur de ce roman, qui ne se cache pas d'être l'auteur en personne, a vécu au milieu de cette fête sans fin que fut, entre autre, l'année 1988. 
Il y navigua depuis son bel appartement jusqu'à la boîte de nuit la mieux fréquentée de Paris, il fraya parmi les mannequins des plus grands couturiers, rencontra les artistes les plus en vue et vit beaucoup d'argent disparaître dans une consommation effrénée d'alcool et de drogue.
Pourtant Franck Maubert n'écrit pas dans le registre attendu des cadors d'une époque ayant tout connu, tout vécu. L'homme qu'il était à ce moment-là, détenait certes un beau carnet d'adresses mais il n'en fait pas ici étalage et d'ailleurs chaque célébrité est affublée d'un pseudo à commencer par ce futur présentateur vedette baptisé Ferdyck, portrait pleinement réussi qui dicte le tempo du roman.
La rencontre de Ferdyck avec Franck Maubert repose sur la création d'une de ses fameuses émissions que la 5 souhaitait propulser en deuxième partie de soirée, le samedi.
Ferdyck, venu de la publicité et déjà affûté par son passage sur TF1 dont il a sans doute acquis l'esprit féroce, compte bien continuer à faire ses armes d'animateur provocateur, recherchant une crédibilité branchée car il manquait cruellement de réseau dans le monde des artistes et du spectacle en général.
Franck Maubert s'associe au projet et devient une aide précieuse au moment où il faut présenter l'émission aux grands pontes de la chaîne.
En parallèle, l'auteur nous invite sur les traces d'une existence, la sienne, qui dériva certainement à plusieurs reprises mais sans jamais atteindre celles dont il se révèle être un grand témoin. Une part lucide de son être lui est sans doute apparue lors de l'écriture de ce roman où les grandes fêlures de ces apparatchiks de la nuit, quels qu'ils soient et où qu'ils soient dans l'échelle sociale, apparaissent infailliblement.
Le résultat demeure malgré tout assez nostalgique mais on peut le comprendre. Tout le monde n'a pas eu la chance d'évoluer au cœur de ce monde si privilégié et ostensiblement tournée vers la fête.
1988 qui fut l'antichambre d’événements historiques à venir (la chute du mur de Berlin) laisse néanmoins le temps à Franck Maubert de ranimer une flamme toujours agréable où chacun peut à son goût regretter o(u pas) d'avoir vécu ce parfum prégnant dit des "années quatre-vingt". 

Halloween 2015

Halloween se fête une fois de plus à Arcachon SAMEDI 31 OCTOBRE. 
Notre vitrine, elle, est prête !
Mais, aurons-nous des bonbons ?

samedi 17 octobre 2015

Soeurs de miséricorde de Colombe SCHNECK


 Recto  
Soeurs de miséricorde de Colombe SCHNECK aux éditions Stock, 18 euros.

C'est à Paris que l'on comprend mieux ce qui a amené Colombe Schneck à nous parler d'Azul, jeune bolivienne devenue femme de ménage au service d'une famille aisée du 16ème arrondissement. 
A ce moment-là les sentiments d'Azul sont les mêmes que ceux de Colombe Schneck à l'encontre de ses employeurs et peut-être même de tous les européens qu'Azul a rencontrés depuis son départ de Bolivie. 

Azul n'a pas le luxe de pouvoir s'appesantir sur les problèmes de conscience qui minent la vie d'Isabelle (sa patronne), une femme craintive, dominée et perdue dans le grand appartement qu'Azul, elle, sait entretenir. Un jour Isabelle tentera de prendre un chiffon et d'astiquer les objets comme Azul le fait, en vain. 
A Paris, Azul a tissé une toile de relations fondée sur des échanges, des services, de l'entraide et un fort sens pratique qui l'ont aidée depuis son arrivée en Europe à surmonter les revers sentimentaux et surtout financiers qu'elle a subis là-bas dans son village natal en Bolivie. 

Azul est une femme Quechua victime du capitalisme effréné qui ravage le monde. Elle symbolise le drame des avancées dites positives dues à la mondialisation. La Bolivie a subi cette révolution en marche qui a sacrifié la terre de Santa Cruz et le jardin d'Azul qui, un jour, n'a plus été en mesure de subvenir aux besoins de sa famille. La production de fruits et leur vente au marché n'ont plus suffi, l'exportation d'autres fruits sans saveur les a remplacés et a provoqué le départ d'Azul vers l'Europe. A Rome puis à Paris, Azul a gagné de l'argent qu'elle a envoyé chez elle pour élever ses enfants.

Toute la force du roman de Colombe Schneck repose, on l'aura deviné, sur la personnalité d'Azul entourée d'une « armée des ombres » issue de l'immigration. A Paris, Colombe Schneck nous révèle la congrégation des Soeurs de la miséricorde, terreau de nombreuses vies invisibles aux yeux de la plupart et que Colombe Schneck nous engage à mieux voir car elles détiennent un message essentiel de solidarité.    











Le Grand Débat, conférences les 24-25 octobre

Le grand debat 
 LE GRAND DEBAT 24-25 OCTOBRE AU PALAIS DES CONGRES
 Il s’agit d’une série de débats, animés par Philippe Lapousterle, ancien Rédacteur en Chef de RMC, autour des thèmes de société qui agitent nos consciences : philosophie, religion, libre opinion… Sur scène, philosophes, écrivains, observateurs de notre temps s’expriment autour de leurs derniers ouvrages publiés.


La Ville d’Arcachon propose, ainsi, gratuitement au public 5 rencontres-débats avec des auteurs de renom.
Samedi 24 octobre
18h30 : Cynthia Fleury : la philosophe qui nous aide à vivre.
Philosophe et psychanalyste, professeur à l’American University of Paris et chercheur au Muséum National d’Histoire Naturelle, Cynthia Fleury travaille sur les outils de la régulation démocratique.
« Les irremplaçables » chez Gallimard.
20h30 : Laurent Joffrin, Philippe Bilger et Jérôme Sainte-Marie : un avenir meilleur est-il possible ?
PDG et Directeur de la Rédaction de Libération depuis 2006, Laurent Joffrin anime des émissions consacrées à l’actualité politique et à l’histoire, notamment sur France Inter et France 5. Il est, également, l’auteur d’une quinzaine d’essais et romans.
« Le réveil français » chez Stock.
Président de l’Institut de la parole, aujourd’hui magistrat honoraire, Philippe Bilger a exercé pendant plus de vingt ans la fonction d’avocat général à la cour d’assises de Paris. Il a été amené à requérir dans un certain nombre d’affaires dont certaines ont eu un fort retentissement médiatique : Christian Didier – l’assassin de Bousquet -, Philippe Naigeon, Bob Denard, Emile Louis, Maxime Brunerie, Hélène Castel…
« Ordre et désordres » chez Le Passeur.
Jérôme Sainte-Marie est politologue et sondeur. Il est actuellement Directeur Général Adjoint de l’institut CSA. Observateur de la vie publique et des Français, il intervient, notamment, sur I télé ou sur France 5 pour commenter l’actualité politique depuis la dernière élection présidentielle.
« Le nouvel ordre démocratique » chez les Éditions du moment.
Dimanche 25 octobre
15h30 : Tareq Oubrou : la place de l’islam dans la République laïque.
Tareq Oubrou est l’imam de Bordeaux. Il est connu pour ses prises de position publiques en faveur d’un islam libéral. Ecrivain, il s’interroge sur l’intégration, la laïcité, les violences…
« Un imam en colère » chez Bayard.
16h30 : Axel Kahn : la France d’un « type bien ».
Médecin généticien et essayiste, ancien Président de l’Université Paris Descartes, Axel Kahn a publié ses travaux scientifiques sur le contrôle des gènes, les maladies génétiques, le cancer et la nutrition dans des revues internationales. Il intervient fréquemment sur des sujets touchant aux aspects moraux et sociaux de la médecine, de la génétique et des biotechnologies. En 2013, Axel Kahn entreprend une longue pérégrination au cœur de la France, des Ardennes au Pays basque, soit 1 600 km à pied. Il nous dira sa France, notre pays.
« Pensées en chemin : ma France, des Ardennes au Pays basque » chez Stock.
18h : Alexandre Jardin : un romancier célèbre qui veut maintenant changer la France.
Alexandre Jardin est le fils de l’écrivain Pascal Jardin. Romancier, il reçoit le Prix Fémina en 1988 pour « Le Zèbre » qui est adapté au cinéma en 1992. Il a été chroniqueur littéraire pour Canal + et a réalisé les adaptations cinématographiques de plusieurs de ses romans. Il s’est récemment lancé en politique avec son mouvement citoyen « Bleu, Blanc, Zèbre ».
« Laissez-nous faire ! On a déjà commencé » chez Robert Laffont.

Exposition Les Poilus d'Alaska



Date : du 21 octobre au 19 novembre
Heure : ouverture de la médiathèque
Lieu : Médiathèque Michel Bézian

Exposition « HIVER 1914 DE L’ALASKA À LA LIGNE BLEUE DES VOSGES » prêtée par l’Office de Tourisme de la Vallée de la Bruche, à partir des planches de la Bande Dessinée « POILUS D’ALASKA » de Brune, Duhand et Delbosco.

Entrée libre.
L'inauguration aura lieu le samedi 24 octobre à 12 heures en présence de Daniel Duhand auteur-scénariste de la BD "les poilus d'Alaska" qui vendra et dédicacera ses ouvrages. 

jeudi 15 octobre 2015

Rencontre Polar

Date : 17/10/2015
Heure : 11h
Lieu : Médiathèque Michel Bézian



15ème Rencontre Polars. L’auteur Hervé LE CORRE et Yan Lespoux présentent les nouveautés « Romans Noirs ». 
- Retour à Watersbridge de James Scott
- La ballade de Gueule-Tranchée de Glenn Taylor
- Torpedo Juice de Tim Dorsey
- Monarques de Sébastien Rutés et Juan Henandez Luna
- Pukhtu de Doa
- Les enfants de l'eau noire de Joe Landsale
- Battues d'Antonin Varenne
- La quête de Wynne d'Aaron Gwyn
- L'automne du commissaire Ricciardi
- Une contrée paisible et froide de Clayton Lindemuth

Entrée Gratuite.

Réservations conseillées, jauge limitée.
Renseignements Médiathèque Michel Bézian 05 57 52 54 60.

samedi 10 octobre 2015

Rencontre avec Colombe SCHNECK mardi 20 octobre 2015


Sans état d'âme d'Yves RAVEY

Sans état d'âme d'Yves RAVEY aux éditions de Minuit, 12,50 euros.

Yves Ravey n'aura eu de cesse dans sa carrière d'écrivain d'ausculter les ombres et les angles morts de notre société. Fasciné sans aucun doute par ceux qui ont transgressé un jour où l'autre la ligne de conduite que l'on dit honnête, les livres dudit Ravey contiennent une part douteuse avec lesquelles jouent les intrigues de ses romans.

Cette fois, Gustave, que tout le monde appelle Gu dans la petite ville où il a toujours vécu va s’enquérir du moral de son amour d'enfance, Stéphanie, avec qui il entretient encore des rapports amicaux. Aussi découvre-t-il la disparition soudaine et inexpliquée du fiancé de Stéphanie, John Lloyd, un américain récemment installé et dont on sait finalement très peu de choses.

Tout serait plus simple si Gu ne gardait une rancune tenace envers la famille de Stéphanie qui va bientôt l'exproprier de la maison où il a grandi avec sa mère. Gu a amèrement constaté que l'on a pas tenu compte de la promesse qui avait été faite à sa famille de ne jamais être délogée. Au nom de sa mère, morte depuis, Gu est allé négocier avec Blanche, la mère de Stéphanie, qui n'a eu que faire des engagements pris.
Gu, cependant, a accepté d'enquêter pour le compte de Stéphanie sur la disparition de John. Il va sur les lieux où l’américain avait ses habitudes, la boite de nuit, tenue par une ancienne maîtresse de Gu.

Cette imbrication permanente des relations intimes et professionnelles ajoute une pression supplémentaire à Gu  qui reste tout au long du livre notre unique interlocuteur et, de ce fait, impose un étouffant resserrement psychologique qui va l'étreindre jusqu'à ce que, sans surprise et grâce à la détermination toute américaine du frère de la victime, justice se fasse : façon Ravey ! 

samedi 3 octobre 2015

Le coeur du problème de Christian OSTER

Le coeur du problème de Christian OSTER aux éditions de L'Olivier, 17 euros.

La première phrase du Coeur du problème est un piège. La voici:  Pour dire les choses vite, quand je suis rentré chez moi ce soir de juillet, il y avait un homme mort dans le salon. Elle contient beaucoup d'informations, presque trop, mais l'essentielle que l'on pense être qu'un homme mort se trouve dans le salon du narrateur n'est  pas la plus importante, c'est l'expression "pour dire les choses vite"  qui nous dit combien le narrateur, impatient, n'a pas l'intention de s'attarder sur ce sombre détail qui a surgi un soir dans sa maison, ni de faire état de cette détestable apparition dès la première phrase du livre. Cette intention de dire les choses vite lorsqu'on entame un roman, est une belle façon de mentir. 

La fâcherie et l'embarras de ce personnage que l'on découvrira irritable se justifient par son accablante ignorance des faits. S'il devait, à condition qu'il le fasse, prévenir la police, force serait pour lui de convaincre ses interrogateurs qu'il ne connait pas la victime et que son corps (mort) lui est apparu pour la première fois après avoir tourné la clé de sa porte d'entrée.

Mais la police ne sera pas prévenue, un détail ennuyeux dissuade toute tentative de s'expliquer, la disparition de Diane et le message qu'elle a laissé.
Pourtant, la conscience harcelée, l'homme se rend tout de même au commissariat pour signaler l'événement de la disparition. Cette précaution corrobore toutes celles prises précédemment. 
Diane qui avait jusque là partagé sa vie, l'a quitté et lui a laissé ce sale travail de camoufler un mort.

Au travers de cette mésaventure, Christian Oster déploie avec maestria le caractère indécis et fragile de son personnage, il le déséquilibre et en apprécie la dérive tout en lui fournissant de judicieuses opportunités (des voyages ou des rencontres avec le voisinage..) et finit même par trouver une forme de jubilation dans ce problème qui, effectivement, réside dans le cœur de son incertain héros.


Les P'tites Poules sur l'île de Toutégratos

Les P'tites Poules sur l'île de Toutégratos de Christian Jolibois et Christian Heinrich, éditions Pocket Jeunesse, 10.70 euros pour les 3/6 ans

Nous les attendions et nous ne sommes pas déçus du voyage! Cette fois, après un transfert intergalactique à bord de la coquille Odyssée, nos chères amies Les P'tites Poules ont trouvé l'île la plus paradisiaque qui soit  pour les jeunes gourmands: l'île de Toutégratos! Plages de sable blanc remplacées par des plages de pop-corn, cocotiers de sucre d'orge et autres friandises à profusion et, cerise sur le gâteau, le tout complètement gratuit: que demander de plus?! Et bien que cette île ne soit justement pas le repère de deux créatures machiavéliques qui fabriquent du pop-corn maléfique qui fait rapetisser leur proie pour que celles-ci deviennent bien tendres à dévorer.... Heureusement Carmélito, grâce à l'aide d'un nouvel ami inattendu, saura sortir tous ces amis de là!

Salon Lire en Poche à Gradignan 9-10-11-octobre 2015

"Après le succès de l'édition anniversaire, le salon renoue avec sa traditionnelle thématique articulant les rencontres d'auteurs, spectacles et autres animations. Cette année Lire en Poche traitera des "Frontières et horizons". Frontières visibles ou invisibles, de la pensée, de l'imaginaire, du réel connu et de l'inconnu, limites qui séparent ou qui relient, frontières géographiques, de l'autre côté de la rue comme bien plus lointaines, celles d'un pays, d'une ville, d'une maison, d'un corps, d'une culture, voire de la vie elle-même. Qui dit frontières dit aussi passages ou transitions, entre deux états, entre l'enfance et l'âge adulte, entre une langue et une autre, entre vie privée et vie publique, entre le familier et l'étranger, entre le bien et le mal...
« Œuvre ouverte » pour Umberto Eco, « Espace littéraire » pour Maurice Blanchot, dans la création littéraire les frontières peuvent aussi représenter des embrasures, des réceptacles ou bien des champs de forces, des lieux d’antagonismes ou de luttes, entre fiction et réalisme, autobiographie et invention, histoire et anticipation... Si les frontières délimitent des lieux dans le temps, posent parfois des bornes ou des seuils, l'art, les littératures générale et jeunesse, se jouent d'elles à merveille, bousculent, dépassent, reforment de nouvelles lignes, les rendent incertaines, et dans ces variations incroyablement vives, ouvrent les perspectives.
Pour tous les âges, tous les publics, le salon des livres de poche vous convie à nouveau à son grand rendez-vous annuel, librairie géante et partie festivalière pleine de surprises, avec la participation de plus d'une centaine d'auteurs invités.

Autour du parrain, Caryl Férey, retrouvez, sur cette édition, plus de cent auteurs invités, dont voici la liste sous réserve de modifications :
Littérature générale :
Barbara Abel (Belgique), Florence Aubenas, Jeanne Benameur, Olivier Bessard-Banquy, Julien Blanc-Gras, Jean-Marie Blas de Roblès, Françoise Bourdin, Natacha Calestrémé, Sorj Chalandon, Claro, Paul Colize (Belgique), Frédéric Courderc, Pascal Dessaint, Jean-Paul Didierlaurent, Bernard Duporge, Jacques Expert, Caryl Férey (parrain 2015), Dan Franck, Louise Gabriel, Sébastien Gendron, Laurent Genefort, Frédéric Gilbert, Allain Glyckos, Emmanuel Grand, Cédric Gras, Yannick Grannec, Hélène Grémillon, Serge Joncour, Christophe Lambert, Mathieu Larnaudie, Hervé Le Corre, Marin Ledun, Marcus Malte, Ian Manook, Madeleine Mansiet, François Médéline, Céline Minard, Bernard Minier, Wajdi Mouawad (Liban), Jérôme Noirez, Jean-Hugues Oppel, Yves Pagès, PEF, Pierre Pevel, Pianotrip (Christophe et Lou), Paola Pigani, Léonor de Récondo, Thomas B. Reverdy, Christophe Reydi-Gramond, Oliver Rohe, Dominique Rolland, Christian Roux, Lionel Salaün, Lydie Salvayre, Karine Tuil, Olivier Truc.
Auteurs étrangers :
Thomas H. Cook (Etats-Unis), Ignacio Del Valle (Espagne), Alan Duff (Nouvelle-Zélande), James Grady (Etats-Unis), Craig Johnson (Etats-Unis), Ian McEwan (Grande-Bretagne), Liad Shoham (Israël), Arni Thorarinsson (Islande), S. J. Watson (Grande-Bretagne).
Littérature jeunesse :
Gilles Abier, Nicole Amram, Sylvie Beaussier, Stéphanie Benson, Julien Béziat, Pascale Bouchié, Pascal Brissy, Calouan, Cathy Cassidy (Grande-Bretagne), Christelle Chatel, Claire Clément, Nadia Coste, Evelyne Duverne, Marianne Fiori, Elise Fontenaille, Bénédicte Guettier, Yaël Hassan, Christian Jolibois, Antoon Krings, Jérôme Lambert, Florence Lamy, Taï-Marc Le Thanh, Aurélien Loncke, Jean-Yves Loude, Magdalena, Mim, Lorris Murail, Christine Naumann-Villemin, PEF, Anne-Marie Pol, Romuald, Thomas Scotto, Eric Senabre, Quitterie Simon, Jean-Christophe Tixier, Emmanuel Tredez, Cathy Ytak.
Manga : Michaël Almodovar, Asan, Izu, Shong, Tom."


Retrouvez sur le stand de La Librairie Générale: Julien Blanc-Gras, Natacha Calestrémé, Frédéric Couderc, Sorj Chalandon, Jacques Expert, Elise Fontenaille, Ian Manook et Karine Tuil