samedi 30 mars 2013

Rencontre avec Francis Huster Mardi 9 Avril à partir de 17h00

Et Dior créa la femme de Francis Huster, éditions du Cherche Midi, 17 euros

" Dans ce roman à la fois vrai et fantasmé, où l'on croise son copain d'enfance Patrick Dewaere, Jean-Louis Barrault ou Jean Marais, le comédien s'intéresse aux dernières années de Christian Dior, celles qui ont vu le succès d'un homme, d'un style et d'une marque. En se racontant au travers de l'histoire de Dior, Francis Huster évoque sa mère couturière, ses souvenirs de théâtre, ses rencontres, ses rêves et le parfum envoûtant des années 1950.

C'est surtout, dans un style très personnel, enthousiaste et inventif, le prétexte à un éloge de la folie créatrice, de l'excellence française dans ce qu'elle a de plus admirable, de plus élégant, mais surtout, avant toute chose, c'est une déclaration d'amour à celles sans qui Christian ne serait jamais devenu Dior et qui, sans Dior, ne seraient pas tout à fait les mêmes: les femmes."

Avant de rejoindre l'Olympia où il sera seul sur scène pour interpréter Bronx,

Francis Huster sera à la librairie
Mardi 9 Avril à partir de 17h00

pour vous présenter son dernier roman 

Cognac Blues de David PATSOURIS

Cognac Blues de David Patsouris, éditions du Rouergue, 18.50 euros
Le coup est porté d'emblée, sans préliminaire. Il s'appelle Charly et son contrat est bouclé. Notons que Charly est un tueur, un vrai, sans état d'âme. La mort qu'il vient d'octroyer ne lui procure aucun sentiment. Nous en sommes d'autant plus averti par la voix de Charly qui ne ne nous quittera plus de tout le roman.
C'est par lui que nous apprenons qui est mort et pourquoi. Nous savons aussi qui a décidé de cette mort survenue dans les vignes à Cognac. L'homme de main qu'est Charly vient d'exécuter un syndicaliste, lui aussi, un pur, un vrai. C'est d'ailleurs pour ça qu'on lui a mis un contrat dessus au plus fort d'une grêve bien dure qui a bloqué le centre-ville de Cognac pendant plusieurs jours.
Mais Charly ça ne l'interesse pas vraiment ces conflits entre l'Etat et propriétaires du Cognac. Son refuge est à Royan, dans un appartement où il s'enferme la plupart du temps sauf s'il va à la plage où il surfe sur les vagues de l'océan. Le soir il va aussi boire des verres et regarde les filles qui dansent. Celle qui va tout faire basculer s'appelle Gail...

Cognac Blues est une plongée directe vers la passion amoureuse qui atteint quelqu'un de mutique. Le défi que David Patsouris relève avec brio est de donner la parole à un taiseux, de lui faire prendre conscience de son enfermement ainsi que de la difficulté à communiquer ou à exprimer ses sentiments. De là vient ce déferlement de phrases courtes que Charly retient en lui-même. Comme un barrage retient la rivière, les mots s'accumulent, se bousculent, se disputent et renvoient Charly à sa condition de non-être, de non-existant. Et la fissure viendra, les craquelures prendront le dessus sur le vaste ouvrage patiemment construit par Charly. Mais Cognac Blues reste un polar, ce qui signifie que les évènements, tôt ou tard, se précipitent.
La morale de l'histoire si l'on devait en tirer une, nous vendrait l'assertion qu'il n'est pas aisé de changer ni de refaire sa vie lorsqu'on a un trop lourd tribut à payer.

David Patsouris précisera tout ça au café Le Troquet
 Jeudi 11 avril à 18 heures
et nous l'accueillerons en dédicace à la librairie
Samedi 27 avril à 16 heures
dans le cadre d'"Un livre , une rose"  manifestation qui a pour objectif, depuis quinze ans, de défendre la spécificité des libraires indépendants et d’en améliorer la visibilité.

Ma vie et autrex trahisons de Roland Jaccard par Olivier de Marc

Ma vie et autres trahisons de Roland Jaccard, Grasset 16€


« Il m’est pénible de l’avouer, mais je suis un pauvre type ». La première phrase du livre de Roland Jaccard est suffisamment rassurante pour avoir envie de poursuivre. Les connaisseurs de l’auteur, sorte d’happy few ne seront pas surpris ni déçus. Il faut être digne de l’amitié du regretté Cioran, du toujours vivant Clément Rosset et de leur redoutable lucidité.
Racontant une rencontre avec Cioran, Roland Jaccard témoigne : «(…) je lui présentai un philosophe dont la jeune épouse était enceinte. Il soutenait que les femmes qui ne se faisaient pas avorter, témoignaient par là d’une absence complète de sensibilité ». Pas étonnant venant de l’auteur « de l’inconvénient d’être né » .Un peu plus loin dans le livre, notre nihiliste, lors d’une rencontre avec une jeune fille elle aussi enceinte déclare : « Je me borne à lui suggérer qu’elle fait peut-être preuve d’une légère inconscience en engageant l’existence d’un autre être dans ce monde inhospitalier ».
Vision pessimiste de l’existence mais aussi jubilatoire. Un désespoir tonique. Et surtout un ton toujours élégant qui fait toute la différence. Certes, « La dandy attitude n’est pas à la portée de chacun », mais Roland Jaccard nous en donne une belle leçon !

Avouant son goût pour les jeunes filles, l’auteur fait fi du politiquement correct qui nous étouffe : « J’ai toujours pris pour règle de négliger la moralité, mais de respecter les formalités ». C’est parfois cynique mais toujours exquis, tant il est vrai que rien n’est plus séduisant que l’intelligence. Grave sous la désinvolture, Roland Jaccard applique parfaitement l’adage de Nietzsche : « ça devient profond à force d’être superficiel».

Olivier de Marc

samedi 23 mars 2013

Comment je suis devenu un écrivain célèbre de Steve Hely

Comment je suis devenu un écrivain célèbre de Steve Hely, Pocket, 7.60 euros

Plutôt que répondre à la question du comment, Steve Hely commence à expliquer pourquoi son héros Pete tient tant le devenir : il est invité au mariage de son ex et veut lui en mettre plein la vue pour qu'elle regrette de l'avoir largué des années auparavant.
Il lui reste quelques mois avant de réaliser un best seller, d'être célèbre et riche. Il va donc utiliser toutes les ficelles et nous fait part des pistes qu'il entend prendre puisque pour lui il suffit d'inclure divers ingrédients, de mixer le tout et hop. Tout est donc planifié, il part se retirer dans une contrée lointaine pour écrire son livre, afin que cela fasse partie du mythe.
Assez amusant puisque le livre dénonce tous les clichés possibles des best seller, la force de ce roman est de tenir compte de toute la chaîne : éditeur, émission littéraire télé & presse, buzz et de la façon de les draguer. La limite du livre étant parfois une mise en abîme et Steve Hely réussit si bien son coup que l'on a l'impression de lire quelques pages d'un roman bien fade lorsqu'il copie les trucs & astuces. Pete va néanmoins réussir mais surtout révéler la supercherie. C'est a ce moment que le livre prend son ton le plus intéressant : toute la chaîne se met alors à s'en prendre à lui. Rafraichissant, divertissant et légèrement doux amer.

Monsieur Roudoudou

Misty de Joseph INCARDONA

    Misty de Joseph INCARDONA aux éditions Baleine, 16 euros.

    Dick Tracy chez David Lynch, c'est ainsi que l'on pourrait (par exemple) identifier le nouveau roman de l'ami Incardona. Ce ne serait qu'une des multiples sources d'inspiration de l'auteur qui revisite à sa façon (très personnelle) le mythe du detective américain (officiant en Californie). Mais beaucoup d'autres indices permettent de (re)trouver les influences de ce roman hors-norme curieusement libre de toute attache bien qu'il s'avance sur un terrain miné de toutes parts.
    En effet les clichés abondent dans l'univers de Misty et Sam Glockenspiel, son héros grande gueule qui se sacrifie sur l'autel de l'autodérision, s'arrange pour les convertir  en outrances que ne renierait pas Quentin Tarrantino (mais Joseph Incardona n'y fait pas allusion, il pioche bien plus en arrière entre les années 30 et 50).
    Cependant, Sam Glockenspiel est un contemporain, il est Le détective (le moins attirant) sur les trois cent neufs recencés à Los Angeles que choisit l'intrigante Milady, une richissime femme qui l'engage pour retrouver une clé. L'affaire paraîtrait simple si elle n'était truffée d'intrusions (dans le scénario) d'une encombrante rivale (qui désire également s'emparer de la clé) qui n'est autre que la soeur jumelle de la commanditaire.
    Dès lors il faut s'accommoder du chemin de croix entamé par le looser magnifique qu'est Sam Glockenspiel. Sa vie repose sur un amour défunt dont il espère la reconquête via les messages qu'il envoie à une emission de radio de Jazz. Chaque nuit il téléphone à l'animateur Vernon (Sullivan !) et lui communique le titre d'une chanson destinée à la femme aimée.
    En marge de cette quête amoureuse Sam doit règler la somme de problèmes (plus improbables les uns que les autres) qui entravent lourdement sa mission.
    Prévenons toutefois certaines âmes sensibles que certaines scènes meurtrières ou érotiques pourraient les choquer mais elles n'entament nullement la force de Joseph Incardona qui enchaînent les "évènements" avec une virtuosité stylistique confondante.
    Sous le label "roman noir américain" Joseph Incardona propose une forme parodique réjouissante mais l'exercice va bien plus loin et engage l'auteur vers un vibrant et magnifique hommage.

samedi 16 mars 2013

Adèle et moi de Julie WOLKENSTEIN

Couverture Adèle et moi de Julie WOLKENSTEIN aux éditions POL, 22 euros.

Adèle et moi est  un voyage à Saint Pair dans la Manche où l’on s’éprend de la luminosité et de l’aspect changeant du paysage au gré des marées et de la course des nuages. Ce lieu qui est vécu en profondeur par la narratrice, correspond à une maison habitée essentiellement l’été depuis 1871 par une famille bourgeoise dont la figure tutélaire se nomme Adèle qui est l’arrière grand-mère de l’auteur.
De ce récit dont on ne sait s’il s’articule comme un roman ou un essai, se dégage une enquête qui remonte le temps, la maison de Saint-Pair représentant un ilot protecteur laissé en héritage par le père d’Adèle. Celui-ci, en effet, est mort dans les Landes lors d’une partie de chasse, précipitant la jeune Adèle dans des responsabilités que lui incombe la fortune laissé par son père.
Julie Wolkenstein dissèque les enjeux de cette vie bourgeoise, elle en décrypte les codes tout au long d’une période qui s’apparente à celle de Marcel Proust ou d’Henry James (l’auteur peut en revendiquer uneappartenance littéraire de par son étude publiée en 2000 sous le titre de La Scène européenne : Henry James et le romanesque en question aux éditions Honoré Champion).
Mais cette vaste entreprise (romanesque ?) familiale qui s’étend sur 600 pages est aussi une traversée minutieuse de l’intimité féminine, de son imaginaire, de ses fantasmes que Julie Wolkenstein incorpore à sa propre vie située à l’extrémité d’une lignée dont elle consigne les évènements.
La réussite de l’ouvrage tient à ces aléas familiaux caractérisés par une époque dont le charme vaut par le sentiment désuet qu’elle procure. Les morts et les naissances se succèdent et si parfois on se perd en route, de nombreuses réjouissances nous réconcilient à la multitude des personnages. Seule la fin déroute, l’acrobatie mentale de l’auteur voulant rétablir le pouvoir de la fiction, affaiblit l’ambition du projet. Cette pirouette n’annule pas heureusement tous les plaisirs rencontrés sur la côte normande à la recherche du rayon vert.

samedi 9 mars 2013

Impurs de David Vann par Olivier de Marc

Impurs de David Vann, Gallmeister 23,10€

Prix Médicis étranger pour Sukkwan Island (disponible en format de poche collection Folio), David Vann, nous revient avec son troisième roman Impurs. A la froideur de l’Alaska ou se déroulaient ses précédents ouvrages, succède la chaleur étouffante de la Californie : « Il s’assit à la table et se sentit assoiffé. L’après-midi promettait de s’étirer à l’infini et l’air ne se rafraîchirait pas. Il gagnerait seulement en densité, s’entassant au fil des heures, compacté et fondu par la chaleur. Dix mètres d’air se réduisaient à un mètre, irrespirable ». On n’est pas à Beverly Hills ni à Santa Barbara mais dans la Californie profonde et rude dans les années 1980. Galen vit seul avec sa mère qui l’étouffe d’un amour oppressant : « Elle avait fait de lui une sorte d’époux, lui, son fils ». Le jeune homme tente de trouver refuge dans la méditation. Sa vie est rythmée par les visites de sa tante débordante de rancoeur et de sa cousine, petite lolita perverse et nymphomane. A cela vient s’ajouter le personnage de la riche grand-mère à la mémoire défaillante parquée dans une maison de retraite et à qui il faut bien rendre visite.

Dès la première page, on sent bien que tout va exploser. Chaque personnage de ce huis clos pouvant déraper dans la folie à tous moments. David Vann nous décrit une descente aux enfers dans une atmosphère irrespirable. L’occasion pour l’auteur d’examiner la perversité des rapports familiaux et la folie. Roman haletant, envoutant et dérangeant, Impurs peut faire penser à Philippe Djian mais aussi à l’univers des frères Cohen ou à celui de David Lynch. Pour ne rien ternir, tout cela est porté par une belle écriture et un sens de la description remarquable. Bref de la littérature…

Attention toutefois, nous sommes ici dans du noir, du très noir. A ne pas conseiller à ceux qui préfèrent la grenadine à l’alcool fort.

Olivier de Marc

C'est une occupation sans fin que d'être vivant de Sylvie AYMARD

Couverture
C’est une occupation sans fin que d’être vivant Sylvie AYMARD aux éditions Grasset, 14,80 euros.

Avec ce titre long, beau et audacieux, Sylvie Aymard provoque une séduction immédiate. Court et percutant son roman prend souvent à contre-pied son lecteur. Ainsi, le personnage central de cette histoire n’appartient plus au monde des vivants lorsque le récit débute. Effectivement, Ana Mott est découverte sur le chemin de son jogging, assassinée. Toutes les pages qui vont suivre s’attachent à rendre compte des grandes lignes de sa vie en s’appuyant sur son journal intime mais aussi en reprenant la trajectoire de ses parents dans une petite ville de province où ils prospéraient à la tête d’un restaurant. Hélas, dans la pureté de son innocence, Ana Mott a ruiné la réputation de ses parents en révélant un forfait.
Plus tard, l’ombre noire dessinée sur son destin frappe encore et cause la perte accidentelle de son jeune frère. Ana quitte alors le foyer familial et s’en va chez une tante protectrice et libertaire à Paris. Elle y termine son adolescence avant de commencer, via toujours son journal intime, une riche vie intérieure ponctuée de rares rencontres et d’éphémères conquêtes.
La poursuite d’une correspondance cachée avec son père se termine par des retrouvailles maladroites et non désirées notamment par sa mère. Enfin son deuxième frère, quelque peu idolâtre, se réfugie chez elle dans l’espoir d’une relation fusionnelle à défaut d’être charnelle.
Sylvie Aymard a forgé là un personnage rarement vu en littérature, chargé de mystère mais aussi de détermination quant à la construction de soi. C'est un registre qui s'apprécie à l’aune d’une écriture forte et singulière mais aussi profondément marquée par la solitude.

Le cycle d'Oz de L. Frank Baum

Le Cycle d'Oz, vol.1, L. Frank Baum, Le Cherche Midi, 18€

Nous connaissons tous l'histoire du Magicien d'Oz, qui reparaît à l'occasion de la sortie en salles de la production Disney Le Monde Fantastique d'Oz.
Ce que l'on sait moins, c'est que F. Baum avait écrit la suite de cette aventure, que les éditions du Cherche Midi ont pour ambition de publier dans son intégralité.

Une bonne occasion, pour les lecteurs, jeunes ou moins jeunes, de retrouver Dorothy et ses compagnons et de cheminer à nouveau sur la mythique "Yellow brick road"! La Librairie Générale vous souhaite un agréable voyage!

Le printemps des poètes du 9 au 24 mars 2013

Le printemps des poètes du 9 au 24 mars:

Pour cette 15ème édition, chacun est invité à murmurer ou scander haut et fort "les voix du poème"!
Si cette fête est l'occasion de mettre à l'honneur Pablo Neruda cette année, elle permet aussi de découvrir ou redécouvrir bien d'autres poètes.
Réjouissons-nous, la poésie est vivante! Et si Baudelaire, Aragon ou Blake demeurent, d'autres voix continuent de s'élever, chacune à son rythme, chacune avec sa musique.

Durant cette quinzaine de jours, nous vous proposons de venir feuilleter quelques pages à la librairie et de trouver ainsi quel poète sommeille en vous!

Pour plus de renseignements sur cette manifestation: http://www.printempsdespoetes.com/

Les rendez-vous de la médiathèque

PRINTEMPS DES POETES par l'Association Lire et délire(s).
Date : 15/03/2013
Heure : 18h45
Lieu : Médiathèque Michel Bézian de GUJAN-MESTRAS

SOIREE «PRINTEMPS DES POETES»
VENDREDI 15 MARS – 18H45
Des poèmes plus ou moins récents ou célèbres seront lus par
l'
Association Lire et délire(s).


 Renseignements : 05 57 52 54 60

samedi 2 mars 2013

Un notaire peu ordinaire d'Yves Ravey


Couverture
Un notaire peu ordinaire d’Yves Ravey aux éditions de Minuit, 12 euros.

C’est aux confins d’une province éminemment chabrolienne qu’Yves Ravey a installé ce formidable roman. Dans une petite bourgade d’apparence bien anonyme, le retour de Freddy suscite une crainte immédiate de la part de sa cousine, madame Rebernak qui voit débarquer d’un œil mauvais ce « revenant ».
Effectivement, Freddy sort de prison. Il a payé sa dette mais madame Rebernak ne veut plus le voir. On a beau lui dire que Freddy désormais est libre de se rendre où il veut, elle exige, soupçonneuse, que jamais il ne s’approche de Clémence Rebernak, la fille de madame.
Pas plus la police, l’éducateur ou encore le notaire ne la convaincront que Freddy n’est pas d'autorité un récidiviste et qu'il faut lui laisser une deuxième chance.
Le notaire, justement, est un homme conciliant, un vieil ami de la famille qui allait chasser avec monsieur Rebernak. D’ailleurs, après la mort accidentelle de monsieur Rebernak, il a aidé madame à trouver un emploi mais aussi, il veille sur Clémence Rebernak qui fréquente Paul le propre fils de monsieur le notaire.
Inutile d’aller trop loin vers l’avènement dramatique qui se prépare. Cela nous est mieux servi par la narration ciselée du fils de madame Rebernak qui, toujours en retrait, ne saura pas plus contrarier les évènements.
Chaque mot semble être pesé dans un laboratoire pour en mesurer son intensité puis expédié dans cette noire chronique qui voit madame Rebernak circuler assidûment sur son cyclomoteur, incarnant par-là et avec majesté, la dignité populaire sujette à l’adversité. Monsieur le notaire, quant à lui, est le symbole épatant d’une bourgeoisie confite dans sa condescendance et sa soi-disant invulnérabilité.
Leur confrontation n’en sera que plus mémorable.

Les rendez-vous de la médiathèque

LE PETIT CINE-CLUB : "STAND BY ME" animé par François RAHIER
Date : 06/03/2013
Heure : 20h00
Lieu : Médiathèque Michel Bézian de GUJAN-MESTRAS
Public : Tous publics
gratuit


Dans le cadre du cycle "Enfances", le petit ciné-club vous propose "Stand by Me", film de Rob Reiner, réalisé en 1989, d'une durée de 89 minutes, adapté d'un récit de Stephen King ("The body"), scénarisé par Raynold Gideon et Bruce A. Evans.

Eté 1959. Le temps d'un week end, le dernier des vacances, quatre garçons d'une douzaine d'années partent à la recherche d'un enfant de leur âge, disparu le long d'une voie ferrée.

Pour tous renseignements : 05 57 52 54 60