samedi 31 août 2013

Le linguiste était presque parfait de David CARKEET

Couverture
Le linguistique était presque parfait de David CARKEET aux éditions Monsieur Toussaint Louverture, 19 euros.

C’est un centre très spécialisé qui a surgi du cerveau de David Carkeet à l’aube des années 80 et qu’a su à merveille retrouver Monsieur Toussaint Louverture pour en faire un des succès de l’été 2013. Ce centre est né dans une paisible localité de l’Indiana, un groupe de chercheurs plus émérites les uns que les autres s’emploie à détecter les prémices du langage chez les nouveaux-nés. Effectivement, comment les bébés manifestent-ils leurs sentiments à l’heure où les mots leur manquent, comment communiquer le désarroi, la peine, l’ennui et le désintérêt pour le monde nouveau qui les entoure ? Voilà le défi que s’est lancé l’institut Wabash qui symbolise l’une des plus prometteuses avancées de l’humanité, l’une des plus éclairées, tolérantes, modernes, que dis-je, novatrices etc.

Mais doit-on alerter les bébés quand le corps de l’un de leurs examinateurs est retrouvé étrangement rasé derrière la nuque, affalé et dépossédé de la vie dans le bureau d’un de ses collègues. Ce collègue, héros et narrateur de cette truculente aventure est un coupable parfait pour l’inspecteur Leaf qui ne parvient pas pour autant à recueillir les aveux de celui qui pour la postérité est appelé Cook. Cook est un brillant linguiste au sein de Wabash, il se passionne pour une formulation émise par l’un de ses plus brillants sujets nommé Wallis qui emploie un mystérieux « m’boui ».

Alors que tout l’accuse et que le sort s’acharne dans les recoins les plus cachés de son existence, Cook pourfend l’adversité et mène l’enquête qui se doit de démasquer l’un de ses collègues. Ils sont cinq, oui, mais lequel ? Une énorme partie de Cluedo est engagé où la suspicion portée à son incandescence détruit les amitiés les plus fortes et met au grand jour les plus perfides inimitiés. Cook bataille pied à pied contre chacun de ses collègues qui eux même s’écharpent à coups de théories criminelles plus outrageantes les unes que les autres. Qui vaincra et comment l’ordre et la sérénité reviendront à l’institut Wabash ? La clé réside t-elle parmi les puéricultrices dont la plus belle se nomme Paula et demeure un doux fantasme pour Cook ?

Ce vaste foutoir que peut laisser imaginer le roman de David Carkeet est en fait maîtrisé de A à Z jusqu’à son dernier tressaillement, sa dernière découverte et son ultime résolution. Si le linguiste était presque parfait, le livre qui en résulte l’est complètement.

samedi 24 août 2013

Concerto pour la main morte d'Olivier Bleys



Concerto pour la main morte d’Olivier BLEYS aux éditions Albin Michel, 18 euros.

Le village sibérien dans lequel Olivier Bleys expédie son lecteur, demeure un des endroits - de plus en plus rare -  les plus exotiques de la planète, là où l’isolement se maintient, ne serait-ce dans l’imaginaire collectif.
Effectivement, là-bas à Mouravales autochtones n’attendent quasiment rien de la venue des bateaux qui accostent à la bonne saison avant de repartir par le fleuve vers d’autres villes plus importantes. Si ce n’est l’épisode du départ manqué car bien mal préparé d’un de ses plus originaux habitants, à Mourava, on retourne vite à sa bouteille de Vodka.
Olivier Bleys ayant savamment préparé le terrain à celui qui n’est attendu par personne, débarque d'un des bateaux, un français avec la volonté de le perdre tout en lui attribuant un piano. Cet artiste, grandement méconnu, emménage illico chez le plus accueillant des villageois, celui-là même qui n’a pas réussi à partir...
Le conte est lancé, Olivier Bleys trame avec talent  le destin éprouvé de son pianiste, ce naufragé volontaire au cœur de la Sibérie. Pittoresque et sensible, le Concerto pour la main morte confronte avec bonheur, rudesse et délicatesse, art et sauvagerie et parvient à résoudre son intrigue en touchant à l’insolite.
Reste que l’auteur, ayant voyagé lui-même en ces contrées mythiques et lointaines, témoigne que l’exercice lui a été profitable en publiant un roman pleinement divertissant.

La nostalgie heureuse de Amélie Nothomb

La nostalgie heureuse de Amélie NOTHOMB, Albin Michel, 16.50 euros

Tout ce que l'on aime devient fiction. C'est par ces mots qu'Amélie Nothomb nous invite à entrer dans son dernier roman qui s'insère comme chaque année parmi les premières parutions de la rentrée littéraire. Une fois de plus le rendez-vous est bien pris et une fois de plus il est réussi. Mais attention, férus d'intrigue et d'action, s'abstenir! Cette année Amélie Nothomb retrouve un Japon où, à chaque pas, elle se demande si c'est encore bien réellement le sien et prend peu à peu conscience du temps qui a passé, de la douce tristesse de s'apercevoir que les chemins s'éloignent. Ceux qui ont eu la chance de la rencontrer auront certainement l'impression de continuer une conversation, de lire la suite de ses aventures plus ou moins épiques, mais ce serait vite oublier que tout ce qu'aime Amélie Nothomb devient fiction....

Ne deviens jamais vieux de Daniel FRIEDMAN

Couverture 









Ne deviens jamais vieux de Daniel FRIEDMAN aux éditions Sonatine, 20 euros

Le vieux bonhomme dénommé Buck entend bien finir ses jours bien calé sur son canapé avec la télécommande de sa télévision équipée du câble dans une main et une Lucky Strike dans l’autre. Buck a 87 ans, sa femme, Rose, a deux ans de moins mais reste la maîtresse de la maison. Certes Buck rechigne à l’écouter mais finit toujours par obtempérer. Ainsi va-t-il se rendre à l’hôpital au chevet du vieil ami qui demande instamment à lui parler et dont Buck se fiche pas mal. D’ailleurs, allez savoir pourquoi, il abhorre les hôpitaux ainsi que son personnel qui l’empêche de fumer ses Lucky. Peu importe, à peine installé dans la chambre, Buck s’en grille une. L’ami en question lui confesse un lourd secret que Buck n’a pas du tout envie d’entendre, il sait d’instinct la somme d’ennuis que va lui attirer l’affaire. Cela ne loupe pas, à peine l’ami mort, beaucoup de monde se tourne vers Buck qui est sommé une fois de plus par sa femme de se rendre à l’enterrement de son ami.
Rappelons que Buck est un ancien flic qui aurait inspiré le personnage de l’inspecteur Harry incarné par Clint Eastwood. Il va devoir renfiler son costume mais avec un handicap certain, son âge. Et tout cela fonctionne à merveille, l’aventure étant truffée de morts suspectes, Daniel Friedman innove dans le genre avec des scènes jubilatoires qui pour une fois mettent la vieillesse à l’honneur.

samedi 17 août 2013

Rencontre avec Christine de Védrines

Couverture Nous n'étions pas armés de Christine de Védrines aux éditions Plon, 18 euros.

Ce sont des gens comme nous. Une famille instruite avec des valeurs morales, de nombreux amis, une situation sociale bien établie... Et, pourtant, ils se sont retrouvés les victimes d'un des faits divers les plus étonnants de ces dernières décennies. Une manipulation mentale hors norme par sa durée, le nombre et le profil de ses victimes. Par sa violence enfin : comment une jeune fille aimante peut-elle aller jusqu'à porter plainte pour des faits graves contre sa mère ? Comment un mari affectueux peut-il accepter que son épouse soit torturée sous ses yeux sans rien dire ? Comment une femme parfaitement raisonnable peut-elle en venir à croire qu'elle serait dépositaire d'un secret oublié qui la mènerait à un trésor ? Pendant près de dix ans, tombés sous la coupe d'un manipulateur sans foi ni loi, victimes d'un abus de faiblesse poussé à son paroxysme, les Védrines auront connu une véritable descente aux enfers qui les aura coupés du monde et menés aux frontières de la paranoïa... A l'époque, on les a appelés les reclus de Monflanquin. Pour la première fois, et avant que la Justice n'ait définitivement statué, Christine de Védrines, l'une des principales victimes de ce drame, témoigne de son calvaire. Un calvaire que personne ne devrait jamais avoir à subir mais qui peut nous arriver à tous. 

Christine  de Védrines sera présente à la mairie du Pyla le mardi 20 août 2013 à 19h30 pour une conférence et la signature de son livre Nous n'étions pas armés.

Sud ouest présente les libraires de l'été et leur sélection d'été


   

Parmi les 7 librairies consultées pour constituer le panorama des livres de l'été la Librairie Générale est présente en première ligne. 

L'article du 16 août 2013, pour qui ne l'aurait pas lu, est consultable sur le net, ici même :

 http://www.sudouest.fr/2013/08/16/conseilles-par-vos-libraires-1142732-2733.php

Le roman du mariage de Jeffrey EUGENIDES aux éditions de l'Olivier










Le roman du mariage de Jeffrey EUGENIDES aux éditions de l’Olivier, 24 euros.

La génération dite des « années 80 » s’installe progressivement dans l’histoire et prend de l’épaisseur à l’instar de Jeffrey Eugenides qui a choisi l’année 1982 avec Elvis Costello, Joe Jackson et les Talking Heads pour composer la bande son.
Le roman du mariage représente trois destinées agrippées à leur jeunesse jusqu’à l’épuisement en cognant à la porte de l’amour.
Une fille et deux garçons illustrent ces aléas de l’existence et prennent à leur compte des événements qui les associent, les lient et les confrontent à des sentiments et des décisions qui ne sont pas forcément identiques. Pour preuve, Hélène, le personnage le plus troublant de l’histoire, couve ses faiblesses et ses découragements par un jeu subtil et indécis tandis que Mitchell et Leonard, le premier la courtisant, le second étant son amant, sont chacun soumis à des épreuves qui contrarient leur épanouissement et tentent de les infléchir par de brusques revirements. Ces deux éléments masculins mis en orbite autour de leur reine vivent une tragédie semblable aux personnages de romans de la littérature victorienne dont s’est éprise Hélène.
Le détachement ostentatoire de cette époque a généré une dignité qui s’est instaurée en contrepoint de sa devancière « révolutionnaire ». Jeffrey Eugenides entreprend de débusquer le désarroi de cette génération. Ses personnages manquent de confiance, Mitchell et Leonard, les plus exposés, capitulent face aux difficultés croissantes que l’âge adulte leur impose. Le fait d’avoir buté sur des expériences qui ont craquelé la peau de leur jeunesse, révèle une part raisonnable de leur nature qui tourne le dos à l’esprit téméraire. Le roman du mariage serait donc le choix de la raison.

dimanche 11 août 2013

Jeanne FAIVRE D'ARCIER à la librairie mardi 13 Août!

  Jeanne Faivre d'Arcier rencontrera ses lecteurs autour de ses deux nouveautés à la librairie 

MARDI 13 AOUT de 10h30 à 18h00 !

  Recto  



Le secret des cabanes tchanquées un polar pour les enfants de 9 à 12 ans qui se déroule sur le 
Bassin d'Arcachon et qui connaît déjà le même succès que Nuit d'angoisse à l'Ile aux Oiseaux 
et Traque sur la presqu'île!


 L'Opéra macabre, la reparution chez Bragelonne dans une édition revue et corrigée des deux premiers opus de sa trilogie sur les vampires: charme et envoûtement garantis...

Géronimo STILTON mercredi 14 août 2013



RENCONTRE ET DEDICACE 

avec la souris détective Géronimo Stilton 

Mercredi 14 Août de 15h00 à 18h00 

à la Librairie Générale 

pour l'ensemble de ses aventures fromagesques 

publiées aux éditions Albin Michel


Souriceaux, Souricettes, venez nombreux avec vos appareils photos !


Le choix de Victor de Guy Rechenmann

Le choix de Victor 
Le choix de Victor de Guy Rechenmann, éditions Vents Salés, 17.00 euros

" Et si le destin avait l'allure d'un chat énigmatique, observateur et perspicace? Son "maître", parfois son valet, se nomme Fred. Il a vingt-cinq ans, et vit dans un studio à Bordeaux, sur les quais. Chic type, un brin looser, sympa avec sa concierge et entouré de "cabossés de la vie" hauts en couleurs.
Le jeudi 12 octobre 1978, avant un banal entretien d'embauche, il se trouve confronté à un choix étrange, mais peut-être pas si étrange que ça, réflexion faite...

Le choix de Victor est un roman moins léger qu'il n'y paraît, il traite du libre arbitre dans un foisonnement de personnages et une atmosphère foutraque et humoristique.
Mais ce roman est, "qui sait?", votre propre histoire dont vous n'avez plus aucun souvenir.
A l'avenir vous regarderez les chats différemment..."

Nous aurons le plaisir d'accueillir Guy Rechenmman VENDREDI 16 AOUT 
à partir de 16h30 à la librairie
puis à 18h00 au café Le Troquet (173 bd de la Plage) pour une rencontre sur son dernier livre!

dimanche 4 août 2013

Lettes à ma future ex de Jonathan HENAULT aux éditions Bijoux de famille

Lettres à ma future ex de Jonathan HENAULT aux éditions Bijoux de famille.

Une attention nouvelle a été portée sur la mise en page (couverture comprise) du nouveau livre de Jonathan Hénault et honore cette maison d’édition à l’appellation, somme toute, équivoque.

Equivoques sont également ces lettres portées par  un élan poétique qui se propage d’une façon clandestine et mordante. L'exercice épistolaire (aussi faux soit-il) requiert un attachement particulier aux mots, à leur signification et aux enchaînements visuels et auditifs qu’ils produisent.
Certes, il est de tradition de peser chaque mot qui, plus tard, sera déchiffré par la personne aimée (cette dernière pouvant être conjuguée au présent comme au futur ainsi qu'à toutes les formes de l’imparfait). Ce précepte vaut également pour toutes missives adressées à une administration, ce que Jonathan Hénault a bien compris en contractant ses formules avec des mots qui, comme au Scrabble, comptent triple.
Il ne faut pas se méprendre sur ces Lettres à la future ex dopées par un humour ravageur; leur aisance verbale, au-delà de toutes les amours impossibles, corrige les artifices de la séduction et s'apparente à une impitoyable étude de mœurs.

Jonathan HENAULT sera à la Librairie Générale pour une séance de dédicace mardi 6 août 2013 de 10h30 à 12h30 puis de 16h00 à 19h00.

samedi 3 août 2013

Première ligne de Bernard CAZAUBON aux éditions Vents Salés



 

Première Ligne de Bernard Cazaubon aux éditions Vents Salés, 18 euros.


Somptueux et inégalable article paru dans les pages arcachonnaises de Sud-ouest

http://www.sudouest.fr/2013/08/02/en-premiere-ligne-1130769-2780.php

Venez rencontrer Bernard Cazaubon à la Libraire Générale Vendredi 9 août à partir de 16h00 et échanger avec lui vos impressions sur le bassin d'Arcachon qu'il adore !